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Accoucher à Mexico

Dernière mise à jour : 13 mai


Je souhaitais écrire un article sur les différences entre un suivi gynécologique et un accouchement en France par rapport au Mexique, mais je dois avouer que ma connaissance est très limitée puisque je n’ai eu qu’un bébé... au Mexique !


Dans cet article, je vous fais part de mon vécu, pour aider toutes les futures mamans expatriées qui se demandent si accoucher à Mexico est un bon plan.


Avant tout, il est important de bénéficier d’une assurance maladie AVANT de tomber enceinte. Faites attention aux clauses énoncées dans votre contrat d’assurance, dans le mien par exemple, la grossesse et l’accouchement étaient entièrement couverts à condition de tomber enceinte au moins 6 mois après le début de mon contrat d’assurance.





Mes angoisses


La seule chose dont j’avais peur en décidant d’accoucher au Mexique, c’était de tomber sur un/e gynécologue malhonnête, prêt à tout pour réaliser une césarienne et finalement gagner plus d’argent. J’avais entendu une tonne d’histoires ici et en Équateur, d’amies ayant choisi des médecins plutôt branchés accouchement naturel, pour finir au dernier moment devant un professionnel qui annonce, comme par hasard, que le cordon ombilical est enroulé autour du cou de bébé, et qu’il faudra procéder à une césarienne. J’ai donc effectué de nombreuses recherches pour tomber sur LA perle rare, une gynécologue m’assurant dès le début qu’elle ne facturait pas plus d’argent pour une césarienne que pour un accouchement naturel.


Trouver son gynécologue


Vous l’avez compris, je voulais un accouchement le plus naturel possible. J’ai donc fait appel à une doula en début de grossesse, qui après avoir écouté mes désirs, m’a guidée vers une gynécologue avec qui elle avait l’habitude de travailler. Le contact est bien passé, c’est ainsi que j’ai décidé de lui accorder ma confiance.


Le suivi gynécologique


Toutes les 3 semaines durant le premier trimestre, puis toutes les 4 semaines jusqu’au 7e mois de grossesse, le suivi s’intensifie durant les deux derniers mois, jusqu’à rendre visite à son médecin toutes les semaines puis tous les deux jours. À cela, il faut ajouter les trois échographies morphologiques trimestrielles. De notre côté, nous avons également décidé de réaliser un test sanguin durant le premier trimestre pour nous assurer de l’état de santé général de notre bébé.


Il faut avouer que c’est bien agréable de se sentir aussi entourée et de voir bébé à l’écran aussi souvent. Durant le troisième trimestre, puisque ma gynécologue était équipée d’un appareil à 3 et 4 D, nous avons eu la chance de pouvoir voir le visage de notre bébé (quand elle voulait bien le montrer) à chaque échographie, sans aucun coût additionnel.


Le choix de l’hôpital


La question du choix de l’hôpital s’est posée dès le début de la grossesse. L’ABC de Santa Fé m’avait été recommandé par plusieurs médecins, car il est reconnu comme l’un des meilleurs hôpitaux pour accoucher en Amérique latine. Cependant, après en avoir discuté avec ma doula, je n’ai pas opté pour cette clinique qui oblige entre autres à garder les bébés en pouponnière après l’accouchement, ce qui n’était pas l’idéal pour moi qui souhaitais vivre mon « heure dorée ».


C’est donc naturellement que j’ai choisi de me tourner vers l’hôpital Bité, qui se trouve lui aussi à Santa Fé, et qui dispose d’une salle d’accouchement dans l’eau.


Choisir une clinique à Santa Fé en vivant à la Condesa était un pari risqué et stressant. Même si 15 km me séparaient de l’hôpital, nous n’avions pas de voiture, et nous comptions donc prendre un Uber. À savoir que durant les heures de pointe, il est parfois difficile de trouver un taxi, et que la route peut prendre jusqu’à 1 heure 30 dans le pire des cas. Pas vraiment rassurant en pleines contractions !


La « carta pase »


La fameuse « carta pase » afin d’être admise à l’hôpital le jour de l’accouchement doit être délivrée par l’assurance environ 1 mois avant le jour j, et n’est valable que durant 30 jours (renouvelables bien entendu). Pour l’obtenir, il faut envoyer à l’assurance le détail des frais estimés, un devis qui doit être fait et signé par le/la gynécologue. Renseignez-vous bien auprès de votre assurance.


Le choix de l’équipe médicale


Au Mexique, je dirais que dans 99 % des cas, c’est le gynécologue qui réalise le suivi qui est présent le jour de l’accouchement. J’ai la sensation que ces professionnels mettent leur vie de côté pour être disponibles à tout moment pour leurs patientes. Ma gynécologue a même décidé d’annuler un voyage en Europe prévu avec sa famille, car une de ses patientes semblait sur le point d’accoucher, un mois avant son terme !


Mais le gynécologue n’est pas le seul professionnel à être présent durant l’accouchement. L’anesthésiste, l’assistant gynécologue et le pédiatre sont aussi « de la fête », raison pour laquelle il faut les choisir avant le terme.


En ce qui me concerne, j’étais sûre de vouloir faire appel à une équipe 100 % féminine, j’ai donc demandé à ma gynécologue une assistante, et je lui ai fait confiance quant au choix de l’anesthésiste. Avec mon mari, nous avons également rencontré via zoom la pédiatre recommandée par ma doula et ma gynécologue.


L’accouchement


Je me suis sentie comme une princesse durant mon accouchement. Au moment de quitter la maison, j’ai prévenu tout le monde par WhatsApp, et nous nous sommes rendus à l’hôpital. Une fois les papiers remplis, je suis passée en chambre où m’attendait toute l’équipe. La gynécologue, son assistante, la doula, l’anesthésiste et mon mari sont restés dans la chambre durant tout le travail. Nous avons commandé à manger, et passé la soirée à plaisanter (une fois la péridurale appliquée), jusqu’à ce que notre petit amour pointe le bout de son nez à 23h48.


Le lendemain matin, la gynécologue est venue nous rendre visite pour s’assurer que tout allait bien avec un cadeau pour notre bébinou.


Le post-partum


Je me suis sentie très entourée durant l’étape du post-partum. Nous avions déjà été informés des signes précurseurs d’un baby blues afin de ne pas nous laisser envahir par des moments de tristesse. J’ai réalisé de nombreuses consultations de suivi chez ma gynécologue, évaluant à chaque moment mon état de santé physique et mentale.

J’ai réalisé des séances de rééducation dans un centre privé, à noter que ces séances ne sont pas habituelles au Mexique.


La nationalité mexicaine


En naissant au Mexique, bébé acquiert automatiquement la nationalité mexicaine. Les démarches sont assez simples, vous trouverez tous les documents nécessaires ici. Veillez cependant à ce que l’hôpital remplisse correctement le certificat de naissance, cela semble évident, et pourtant…


Le saviez-vous ? En donnant naissance à un bébé mexicain, vous bénéficiez d'un visa de résidence permanente au Mexique !


La nationalité française


Je vous invite d’ores et déjà à prendre connaissance des documents nécessaires à l’inscription d’un bébé auprès des autorités françaises ! À ce jour, nous n’avons toujours pas pu obtenir la nationalité française pour notre petite fille.


L’expérience d’un accouchement au Mexique vous tente ?! En quoi est-elle différente de la France ?

 

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