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Nous avons vécu à Singapour en pleine pandémie de COVID

Difficile à imaginer comme timing. Même si notre expérience de vie à Singapour doit être bien différente de ceux qui sont arrivés avant et après nous, je suis tout de même très heureuse d’avoir eu la chance de vivre quelques mois dans ce magnifique pays.


Après une quarantaine éprouvante, nous avons enfin pu partir à la découverte de notre terre promise. Avant tout, gardons en tête les règles qui s’appliquent à tous : les réunions de plus de huit personnes sont interdites, dans les espaces privés et publics ; le port du masque est obligatoire, sauf en faisant du sport à l’extérieur, et nous sommes obligés de scanner un code QR à l’entrée de chaque lieu (métro, centre commercial, restaurant, école ;etc.)



Nous avions déjà notre visa avant d’arriver, mais une fois sur place nous avons dû faire quelques démarches faciles pour obtenir notre visa de résident temporaire. Je dis « facile », car tout est simple à Singapour. Je n’ai jamais vu un pays aussi bien organisé. Nous avons également dû payer une consultation médicale obligatoire, au cours de laquelle nous avons passé un scanner du thorax et réalisé une prise de sang. Même si les médecins ne voulaient pas me dire à quoi servait cette prise de sang, j’ai pu lire plus tard dans le compte rendu que j’étais séronégative.


À Singapour durant la pandémie, ça rigole pas. Et quand il n’y a pas de COVID non plus d’ailleurs. On ne voit jamais de policiers dans la rue, mais à ma surprise, les habitants m’expliquent en plaisantant que la police, c’est eux. Il est commun de dénoncer ses voisins, pandémie ou non.





Lors d’une course à pied en pleine chaleur tropicale avec une amie, nous ne portions pas de masques, comme tous les autres sportifs. Mon amie, essoufflée, s’est arrêtée quelques instants pour reprendre ses esprits, et s’est fait prendre en photo par une dame, vraiment pas contente de voir un potentiel malade répandre ses microbes. Je ne sais pas si rire ou pleurer.


Sur la plage de Sentosa, (pour laquelle j’avais réservé un créneau une semaine auparavant pour m’assurer de pouvoir faire bronzette au bord de l’eau), l’agent m’indique mon emplacement et me dit que je n’ai pas le droit d’en sortir, sauf pour aller me baigner. Je m’exécute et me tartine de crème solaire. Il revient quelques minutes plus tard pour m’annoncer que je dois garder mon masque… sur la plage... pendant que je bronze… alors que les autres baigneurs sont au mois à 3 mètres de moi… Je peux néanmoins enlever mon masque pour manger ou boire. Il m’invite donc à garder ma bouteille d’eau à la main.


Petit à petit, nous avons adapté notre vie aux règles, jusqu’au point où j’étais constamment habituée à compter les gens par huit, comme si j’étais en possession d’un scanner spécial.





Malgré tout, Singapour reste mon pays préféré, et j’ai hâte de pouvoir le visiter maintenant que le climat s’est apaisé.

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